Vous connaissez la pomme, ce fruit adoré des petits comme des grands. Mais savez-vous ce que cache sa jolie robe rouge, verte ou jaune ? Un véritable trésor de molécules insoupçonnées ! Et c’est cette incroyable richesse biochimique que nos laborantins de seconde professionnelle ABIL ont décidé d’explorer lors de Travaux Pratiques Renforcés…
Quand les pommes se mettent à table
Première étape : passer ces stars des vergers au crible des tests biochimiques les plus féroces. Aussitôt, leurs secrets n’ont plus eu de secrets !
L’eau d’abord, cette source de vie, a été démasquée par quelques cristaux bleus de sulfate de cuivre.
Avec près de 85% d’eau, nos pommes sont de véritables fontaines de fraîcheur !
Puis sont arrivés les acides, ces petits piquants qui apportent tant de caractère.
Tout comme un buvard, les papiers pH se sont parés des teintes jaunes, signe d’une jolie pointe d’acidité.
Mais que serait une pomme sans ses sucres ?
La liqueur de Fehling n’a pas été dupe et a formé un précipité rouge brique en réagissant avec les sucres comme le fructose présents.
L’amidon aussi s’est invité apparaissant sous un bleu-noir profond révélé par l’eau iodée.
Une belle réserve d’énergie pour notre organisme !
Et dans les pépins, ces minuscules gouttes d’or ont laissé de délicates tâches translucides que nos laborantins ont découvert sous les rayons de la lumière : des lipides nourrissants à l’infini !
Le jus fait son show
Après cet avant-goût riche en révélations, quoi de mieux qu’une dégustation ?
Premières saveurs, premières promesses
Pour mesurer le potentiel acidulé du jus juste pressé, nos jeunes chimistes ont osé le duel avec le redoutable pH-mètre.
Verdict sans appel : 3.6, un petit piquant terriblement excitant pour les papilles !
L’acidité dosée sur le fil
Mais pour être complètement rassurés sur l’équilibre idéal, un dosage minutieux s’imposait.
C’est avec une sacrée dextérité que nos laborantins ont prélevé le précieux nectar, ajusté au trait de jauge.
Dans une délicate chorégraphie, on vit d’abord les échantillons ambrés s’éclaircir sous les flots d’eau limpide.
Ensuite vinrent les gouttes de phénolphtaléine, déposant avec grâce sur ces nectars leur pourpre délicat.
Nos jus n’attendaient plus que le signal de la burette pour livrer leur véritable nature acidulée !
Puis, phase cruciale, le virage délicat de la phénolphtaléine… Rose pâle, rose fushia, rose écarlate et… Stop ! L’équivalence acido-basique tant attendue, signalant la fin de cette épreuve chimique haletante !
5 grammes d’acide malique par litre, le taux parfait pour un jus juste comme il faut !
Et comme rien ne se perd ni ne se créé, savez-vous ce que nos jeunes chimistes ont réalisé avec les restes de pommes ?
Une savoureuse compotée maison à tomber par terre ! Un joli tour de magie pour clore ces expériences en beauté.
Qui aurait cru que ces simples pommes, si familières à nos yeux et à nos palais, recelaient autant de trésors moléculaires ? Grâce à leur curiosité et leur dextérité, nos laborantins ont su déjouer les pièges de cette nature trompeuse.
Une véritable initiation à l’analyse des compositions biochimiques de nos fruits préférés. Des compétences qui leur seront précieuses pour apprivoiser les secrets de nombreux autres aliments, mais aussi de produits cosmétiques ou pharmaceutiques. Car dans chaque produit sommeille une incroyable diversité de molécules qu’il nous faut apprendre à connaître et maîtriser.
La pomme c’est rien, dirait l’autre. Mais la pomme dévoilée par la chimie, ça a de la gueule ! Une belle ouverture sur de nombreuses carrières passionnantes pour nos jeunes laborantins en devenir. Qui sera le prochain à croquer la science ?