Dans le cadre de leur cursus en baccalauréat professionnel Bio-industries de Transformation, les élèves de première et de terminale ont mené une expérience de chimie pour étudier l’impact du dioxyde de carbone (CO2) sur l’acidité de l’eau. Cette expérience n’est pas seulement une activité pédagogique, mais aussi une préparation concrète à leur futur rôle d’opérateurs dans l’industrie.
La chimie en pratique : préparer les opérateurs des bio-industries de demain
Ils ont injecté du CO2 produit par l’effervescence d’un comprimé dans de l’eau distillée et ont mesuré les variations de pH. La chute de deux unités de pH après la dissolution du CO2 a clairement démontré que l’augmentation du CO2 dissous rend la solution plus acide.
En effet, le CO2 dissous réagit avec l’eau pour former de l’acide carbonique, ce qui entraîne une baisse du pH.
Cette expérience illustre l’importance de la chimie dans la compréhension des processus industriels et environnementaux. Elle prépare les élèves à devenir des opérateurs industriels responsables, capables de reconnaître et de gérer l’impact environnemental de leurs actions.
L’acidification des océans : un défi global
L’expérience réalisée par ces futurs professionnels reflète un problème écologique majeur : l’acidification des océans.
Ce phénomène est accéléré par l’industrialisation et la déforestation, qui augmentent les niveaux de CO2 dans l’atmosphère, une partie de ce gaz se dissolvant ensuite dans les océans. La réaction chimique qui en résulte augmente l’acidité de l’eau, avec des conséquences désastreuses pour la vie marine, en particulier pour les espèces à coquilles (huîtres, palourdes, …) ou à squelettes calcaires (coraux, oursins).
Les études scientifiques estiment que de 1950 à 2021, le pH des eaux superficielles des océans a diminué, passant de 8,15 à 8,05. Cette baisse du pH signifie que les océans sont devenus environ 30 % plus acides qu’à la période préindustrielle.
Face à ce défi, l’expérience simple mais puissante des élèves souligne l’urgence d’agir et la nécessité d’une formation solide pour les futurs acteurs de l’industrie. C’est en comprenant les fondements scientifiques de tels phénomènes que nous pourrons développer des stratégies efficaces pour protéger nos océans et, par extension, notre planète.