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La méthode de lutte secrète des serres de La Frondaie contre les ravageurs.

La stratégie de la lutte biologique sous serre contre les nuisibles des cultures …

 

La lutte biologique est une méthode de lutte contre les ravageurs des cultures, comme par exemple : des insectes, des acariens, ou des nématodes. Elle se base sur l’utilisation de prédateurs ou de parasitoïdes de ces ravageurs, qui sont eux-mêmes des insectes, des acariens, ou des nématodes.

Les bienfaits de la lutte biologique :

La lutte biologique offre de nombreux avantages, notamment : la réduction de l’utilisation des pesticides chimiques, la préservation de la biodiversité, la protection des ressources naturelles, l’amélioration de la sécurité alimentaire. Elle participe à la promotion de pratiques agricoles durables et de l’agroécologie. Elle constitue une solution efficace et respectueuse de l’environnement pour protéger les cultures contre les ravageurs.

Cas pratique de lutte biologique dans les serres de La Frondaie :

Les principaux ravageurs des cultures que l’on retrouve dans les serres de La Frondaie sont des pucerons, des araignées rouges (acariens), des thrips, des cochenilles, des chenilles, des mouches mineuses, des aleurodes (mouches blanches).

Les principaux auxiliaires utilisés sont les acariens prédateurs, les micro-hyménoptères parasitoïdes (micro guêpes), les œufs et larves de coccinelles prédatrices, et les larves de chrysopes prédatrices.

Premier exemple : la coccinelle à 7 points (Coccinella septempunctata), prédatrice des pucerons.

Le lâcher s’effectue soit au stade d’œufs, soit au stade de larves. Le lâcher d’œuf est très faciles à mettre en place, et ces œufs donneront naissance à de nombreuses larves très voraces, qui dévoreront les pucerons. Les adultes également sont des prédateurs des pucerons.

                             Œufs de coccinelles à 7 points                                           Larve de coccinelle à 7 points

Deuxième exemple : larves de coccinelle à 2 points (Adalia bipunctata), prédatrice des pucerons.

Dans la nature et les jardins, elles vivent essentiellement dans les arbres où elles se nourrissent de pucerons. Elles sont particulièrement efficaces contre les pucerons des arbres fruitiers et ornementaux. Il existe plusieurs genres et espèces de pucerons. Les différentes coccinelles sont plus ou moins attirées par des espèces en particulier. En lâchant des coccinelles à deux points avec des coccinelles à sept points, nous espérons que tous les pucerons présents dans la serre seront la cible des coccinelles.

Larve de coccinelle à 2 points.

Munies de pièces buccales piqueuses-suceuses, les larves de Chrysoperla carnea s’attaquent aux œufs, aux larves et aux adultes de divers insectes : cochenilles, pucerons et chenilles de plusieurs espèces de lépidoptères, ainsi qu’aux acariens (araignées rouges entre autres). Elles s’en alimentent en aspirant leur contenu.

 Larve de chrysope

Acarien prédateur : Neoseiulus cucumeris

Ces acariens prédateurs agissent contre les larves de thrips (à leur premier stade de développement) en les piquant, suçant, dévorant et en les vidant de leur contenu. Des lâchers réguliers sont faits tout au long de la saison. Les acariens sont reçus en flacons, avec un milieu de culture qui est du son de céréale. Dans ce milieu, les Neoseiulus s’alimentent de petit acariens (les cirons) qui eux-mêmes mangent ce son. Une petite dose est déposée sur chaque plante, individuellement. Il est possible que vous retrouviez cette dose de son sur les plantes que vous achetez dans nos serres.

Larve de Neoseiulus cucumeris


Lâcher des auxiliaires dans la serre

Cette guêpe parasitoïde parasite les pucerons. La femelle parasitoïde pond ses œufs dans le puceron. L’œuf se développe à l’intérieur du puceron. Une dizaine de jours après le parasitisme, la larve d’Aphidius ervi fixe le puceron sur la feuille et tisse un cocon dans le puceron pour former une momie. Ces momies de pucerons sont visibles sur les plantes relais que nous disposons dans la serre ; il s’agit de « tomates en arbre », Cyphomandra.

                                                                                             Momies de pucerons.

En résumé, la lutte biologique représente une alternative prometteuse et respectueuse de l’environnement aux méthodes chimiques de contrôle des ravageurs agricoles. En adoptant les approches agroécologiques, elle permet de permet de promouvoir une agriculture durable et résiliente. En s’inspirant de ce qui ce passe dans le milieu naturel, les fournisseurs d’auxiliaires proposent de nombreuses solutions contre divers ravageurs.

Des vidéos pour illustrer la lutte biologique :

Article rédigé par les services civiques : Bodjrenou Floriane et Sossou Francisco

Sources :

www.koppert.fr

www.biobestgroup.com/fr

www.insectosphere.fr/