Dans le cadre du « plan à enseigner à produire autrement », des élèves de terminale Bac Pro Conduite de Productions Horticoles et leurs enseignants (Allan Neveux et David Tessier) ont pu travailler et tester des pots biodégradables de SoEhtic sur une culture d’Osteospernum dans les serres de la Frondaie, exploitation agricole du lycée.
Ces contenants en matière biodégradable ont pour but de bannir le plastique du jardin. Ces pots sont à base de déchets verts et de matières organiques qui servent de liant. Le concept, unique au monde, séduit les collectivités et même la grande distribution avec l’ambition de limiter l’usage du plastique dans la production horticole. Ces pots de fleurs sont fabriqués à Bonneuil-Matours et sont un exemple d’économie circulaire, car ils sont majoritairement fabriqués à partir de compost urbain. Environ 70 % de sa composition provient de déchets verts, en grande partie locale et régionale. Pour les autres 30 %, l’entreprise utilise de la fibre de bois, de la bio résine organique et de l’engrais naturel. Cette usine est la seule au monde à exploiter cette formule.
Grâce à la composition de ces pots de fleurs, l’entreprise compte apporter aux végétaux de meilleures conditions pour se développer avec des nutriments qui permettront à la plante une croissance optimale.
Ces petits pots organiques et biodégradables constituent évidemment une bonne alternative aux plastiques faits à partir de pétrole. Lors de la future plantation en pleine terre ou d’un rempotage dans un contenant de taille supérieure, le pot SoEthic est conservé et devient un amendement. Sa décomposition conduira à sa propre minéralisation et à la libération d’negrais disponibles pour la plante, tout en apportant de la matière organique au sol sou forme d’humus. Des déchets verts deviennent du compost, qui ensuite devient un pot qui nourrira une plante : c’est un exemple d’économie circulaire, où un déchet est valorisé pour devenir matière première.
L’entreprise créatrice de ces pots (SoEhtic) (https://www.soethic.com/) aimerait produire jusqu’à 30 millions d’unité sur ce site, de quoi pouvoir limiter, encore un peu plus, la place du plastique au jardin.
Ces pots sont testés et vendus tout au long de la saison aux serres de la Frondaie, au lycée. Merci à Francesco Picasso, directeur d’exploitation et à Hélène Allier, salariée de l’exploitation, de proposer des alternatives aux pots en plastique, et bravo à Kassandra Santiago pour son implication en tant que responsable de ce projet dans la classe de terminale.
Timothé Rodron, élève écoresponsable, Terminale CPH